Après avoir fêté la fin d'année comme il se doit, il faut débuter 2019 de façon toujours aussi gourmande. Nous ne nous sommes pas contentés de dévorer la galette des rois, non ! Nous l'avons confectionnée, pour être plus précis nous LES avons confectionnées lors d'un atelier culinaire. Nous avons investi le restaurant et nous avons produit SOIXANTE galettes individuelles et quatre grandes galettes.
Un petit plaisir simple et gourmand !

La réalisation de galette demande plusieurs étapes et pas mal de manipulations : découper la pâte, mélanger les ingrédients tempérés étape par étape, étaler la frangipane à la juste mesure, coller les deux pâtes, réaliser quelques dessins sur le dessus et enfin badigeonner de jaune d'oeuf la préparation.
Le plus compliqué était de ne pas pas succomber à la tentation ! Laquelle ? Une fois l'atelier terminé, est-il possible de laisser des ustensiles souillés de frangipane ? Impossible ! Comme tout bon cuisinier nous avons fait ce qu'il faut... lécher la cuillère et racler le fond du saladier évidemment, pas de gâchis!

La galette des Rois à la frangipane, servie à l'épiphanie, est une recette typiquement française qui existait bien avant l'épiphanie. Elle était partagée en autant de parts que d'invités, plus une part dite "la part du Bon Dieu", destinée au premier pauvre qui se présentait.

La fève dans la galette des Rois tirerait son origine au temps des Romains. Au début de janvier, les saturnales de Rome (grandes fêtes de l'Antiquité romaine en l'honneur de Saturne) élisaient le roi du festin grâce à une fève noire ou blanche. Aujourd'hui, les fèves sont devenues des figurines en porcelaine, collectionnées par de nombreux favophiles.

En 1975, Valéry Giscard d'Estaing instaure la première galette des Rois au palais présidentiel. Alors qu'ailleurs on s'amuse à savoir qui aura la fève, la savoureuse frangipane préparée pour le chef d'État ne contient pas le précieux sésame. L'explication est simple : l'Elysée souhaite respecter les principes républicains nés après la révolution française. A l'époque, les sans-culottes avaient d'ailleurs mis fin à la tradition pâtissière en la remplaçant par la galette de l'égalité. Une façon de dire aujourd'hui qu'il ne peut y avoir un président et un roi.